La sirène d’Ouessant

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La sirène d’Ouessant

Edoaurd Brasey
Calmann-Lévy
Genre
384 p., 19,90 €
ISBN: 9782702144824
Paru en mai 2014

Où?

Comme son titre l’indique, ce roman est situé sur l’île d’Ouessant au large de la Bretagne.

Quand?
L’action se déroule dans les années trente.

Ce qu’en dit l’éditeur

Ile d’Ouessant, années 30. Quand elle apprend que son mari matelot a péri dans un naufrage, la laissant démunie avec son jeune enfant, Marie-Jeanne Malgorn refuse d’y croire. Elle est persuadée qu’il a été enlevé par l’une de ces sirènes dont parlent les légendes, une Morgane.
Elle se tourne vers Malgven, la vieille rebouteuse, qui la contraint à sacrifier un agneau dans le temple des anciennes druidesses. Si la Morgane le libère, Jean-Marie sera là d’ici la Toussaint, prophétise la sorcière.
La vie est dure sur l’île battue par les vents. Malgré le poids de la solitude, Marie-Jeanne se refuse à Yves, l’aubergiste qui l’a vue naître et s’est passionnément épris d’elle, mais laisse un jeune naturaliste, originaire du Finistère, en mission d’observation ornithologique dans l’île, la distraire de son deuil. Fascinée par l’homme de science, Marie-Jeanne n’oublie pas que Jean-Marie pourrait à tout moment surgir. Mais à mesure que se rapproche l’échéance fixée pour son retour, elle commence à douter d’elle-même. Pour qui son cœur bat-il vraiment ? Un terrible drame va bientôt la forcer à choisir…

Ce que j’en pense
****

Édouard Brasey est un écrivain boulimique. A la tête d’une œuvre déjà impressionnante, il publie vaillamment un livre après l’autre. La Sirène d’Ouessant, parue en mai 2014, mérite toutefois le détour. Certes, dans un pays où on aime bien cataloguer les gens, on pourrait le ranger dans la catégorie souvent dénigrée des auteurs régionaux ou régionalistes, mais ce serait d’une part faire peu de cas d’auteurs qui ont souvent donné le meilleur de la littérature en ancrant dans leur terroir des histoires universelles et d’autre priveraient les lecteurs d’un récit qui mêle habilement le thriller aux légendes bretonnes.
Marie-Jeanne Jézéquel, orpheline de dix-sept ans, croit pouvoir arrêter la spirale des malheurs qui s’abattent sur elle en épousant Jean-Marie Malgorn. Maintenant qu’elle a fondé une famille, s’est installée dans une petite maison de l’île, elle espère trouver sa place au sein de cette rude communauté de marins et de pêcheurs.
Mais le destin en a décidé autrement. L’annonce de la disparition en mer de son mari est un tel choc qu’elle décide de ne pas croire tous ces oiseaux de mauvais augure.
Pendant des jours, elle attend le retour de son homme. Ne se résignant pas, elle décide de faire appel à la sorcière qui lui promet un message de son homme d’ici à la Toussaint. L’attitude de la veuve ne lui vaut que le mépris des Ouessantins et la méfiance du Père Loïc. Seul Yves, le propriétaire de « La Duchesse Anne », essaie de la consoler et de venir en aide à la jeune mère. Mais son aide n’est-elle pas intéressée ?
Quand un ornithologue vient procéder à des relevés, Marie-Jeanne voit à nouveau un coin de ciel bleu sur cet Enez Eusa, « l’île de l’épouvante », comme on appelle encore Ouessant. Mais encore une fois, la tragédie viendra frapper à la porte.
Une solide documentation et une plume habile donnent au roman la dimension d’un conte tragique.

Autres critiques
Babelio

Extrait
« À l’école, puis au collège, Marie-Jeanne s’habitua à n’avoir pas d’amies. Déjà, elle prenait le pli de la solitude, qui à Ouessant est une seconde nature. L’amour de sa mère lui suffisait.
Mais Jeanne n’était plus la même depuis la disparition de son « marsouin ». Elle semblait de plus en plus absente, se parlait à elle-même tout en travaillant aux champs, riant nerveusement pour des riens, avant de sombrer dans une apathie dont rien ne semblait pouvoir la tirer. Un matin, alors que Marie-Jeanne revenait de la grève où elle était allée chercher le goémon, juste avant l’extinction des phares, elle retrouva sa mère sans vie au fond de son lit clos. Jeanne avait rejoint Yann de l’autre còté des apparences.
Marie-Jeanne n’avait que dix-sept ans et elle était orpheline. Elle n’avait ni famille, ni amis, ni personne sur qui compter. Seule au monde. À part Yves Tual, le fidèle ami de toujours. C’est lui, d’ailleurs, qui paya les funérailles de sa mère. » (p. 44)

A propos de l’auteur
Romancier et essayiste, Édouard Brasey est l’auteur de plus de soixante-dix ouvrages dont Les Lavandières de Brocéliande, Les Pardons de Locronan chez Calmann-Lévy, La Malédiction de l’anneau (Belfond, prix Merlin 2009) ou La Grande Encyclopédie du merveilleux (Le Pré-aux-clercs, prix spécial du jury Imaginales d’Épinal 2006 et prix Claude Seignolle de l’Imagerie 2006). (Source: Editions Calmann-Lévy)
Site Wikipédia de l’auteur
Site internet de l’auteur

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