5 raisons de lire ce livre :
1. Parce que je suis un inconditionnel de cet auteur suisse qui a une manière bien particulière de rendre compte de l’univers qui l’entoure. Après avoir imaginé avec Montecristo, un thriller économique éclairant, ce qu’il advint après la découverte de deux billets de cent francs suisses portant un numéro identique, il nous propose de réfléchir aux avancées de la génétique.
2. Parce que le livre nous permet de bénéficier de la solide documentation rassemblée par l’auteur. Les travaux sur la génétique et l’éthologie des éléphants n’ont plus de secrets pour lui.
3. Pour l’accueil enthousiaste au moment de la parution du livre dans sa version originale en Suisse et en Allemagne. Il a depuis été traduit dans de nombreuses langues.
4. Parce que l’auteur s’affranchit volontiers des codes et n’hésite pas, comme l’écrit Didier Jacob dans L’Obs, à donner au thriller la forme d’un roman philosophique, ou vice versa.
5. Pour cette critique élogieuse de Stéphanie Janicot dans La Croix : « il est rafraîchissant de retrouver pour quelques heures son âme d’enfant, de se laisser emporter vers un univers fabuleux et symbolique, dans lequel le sacré, la solidarité, la rédemption sont mots chargés de sens. »
Éléphant
Martin Suter
Christian Bourgois éditeur
Roman
traduit de l’allemand (Suisse) par Olivier Mannoni
360 p., 22 €
EAN : 9782267030389
Paru en août 2017
Ce qu’en dit l’éditeur
Dans une grotte près de Zurich, Schoch, un sans-abri, découvre un jour un petit animal improbable, un éléphant rose et luminescent. Une seule personne sait comment la petite créature est née et d’où elle vient : le généticien Roux. Il aimerait en faire un événement mondial, une sensation. Mais il lui a été dérobé. Kaung, un Birman, l’un de ceux qui chuchotent à l’oreille des éléphants, a accompagné la naissance de l’animal et estime qu’un être pareil doit être caché et protégé.
Un conte aussi fantastique que réaliste, un questionnement sur la place du sacré et de la bonté dans un monde envahi par la technologie génétique.
Autres critiques
Babelio
La Croix (Stéphanie Janicot)
Page des libraires (Manuel Hirbec)
BibliObs (Didier Jacob)
Les premières lignes:
« Ça ne pouvait pas être un syndrome de manque, il avait bu suffisamment. Schoch tenta de focaliser son regard sur la chose qui se trouvait tout au fond du creux laissé par l’affouillement sous le chemin sur berge, là où le plafond de la grotte effleurait le sol sablonneux.
Un jouet pour enfant. Un petit éléphant, rose comme un cochonnet en massepain, mais en plus intense. Et lumineux comme un ver luisant rose. Parfois, de temps à autre, quelqu’un découvrait la grotte de Schoch. Il lui arrivait d’y trouver des nécessaires à injection, des préservatifs ou des emballages de junk food. Mais il n’avait jusqu’ici encore jamais décelé de traces révélant la visite d’enfants. Il ferma les yeux et tenta de trouver un semblant de sommeil.
Schoch avait une cuite tournante. C’est ainsi qu’il appelait les états d’ivresse au cours desquels tout se mettait à tourner dès qu’il était allongé dans son sac de couchage. Pendant toutes ces années, il n’avait jamais réussi à déterminer à quel moment les cuites devenaient des cuites tournantes. Il lui arrivait d’être certain que cela tenait à la quantité, puis il tendait de nouveau à supposer que la cause était dans le mélange. »
Extrait
« Harris se débarrassa de sa chemise trempée de sueur, il passa une blouse verte de chirurgien. Kasun la lui boutonna dans le dos, lui donna le désinfectant. La glycérine qu’il contenait lui permit de faire glisser les mains plus facilement dans les gants chirurgicaux. Harris ausculta le petit éléphant avec le stéthoscope. Trois minutes plus tard, il fit un signe de tête à Kasun, qui portait désormais lui aussi des gants stériles à usage unique. Celui-ci plongea la main dans la mallette aux instruments et lui tendit le grand scalpel. À côté de la dix-huitième côte, en dessous de la colonne vertébrale, Harris fit entrer la lame et ouvrit la région lombaire de l’éléphant mort. »
À propos de l’auteur
Né à Zurich en 1948. Publicitaire à Bâle, Martin Suter multiplie les reportages pour Géo, devient scénariste pour le cinéaste Daniel Schmidt, écrit des comédies pour la télévision. Il vit entre la Suisse, l’Espagne et le Guatemala.
Small world a obtenu le prix du Premier Roman, catégorie «romans étrangers». Il sera prochainement adapté au cinéma avec Gérard Depardieu et Nathalie Baye. Un ami parfait a été adapté au cinéma en 2006, sous le même titre, par Francis Girod et deux autres de ses romans sont en cours d’adaptation. Martin Suter a également contribué au dernier album de son compatriote le musicien Stefan Eicher, pour qui il a écrit les textes de trois chansons sur Eldorado (2007) et travaillé au projet d’une comédie musicale. (Source : Christian Bourgois éditeur)
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