Mon étincelle

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Voici 5 bonnes raisons de lire ce livre :
1. Parce que Ali Zamir avait fait une entrée remarquée en littérature avec son premier roman Anguille sous roche, qui ne contenait qu’une seule phrase de plus de 300 pages pour raconter la vie d’une jeune fille aux Comores, au moment où elle perd pied et qui a obtenu les Prix Senghor et Nelson-Mandela.

2. Parce que l’auteur nous offre un «pitch» alléchant : « Bien que je n’avais pas entendu maman évoquer la formule populaire « il était une fois », cette histoire résonnait dans ma tête comme un conte de fées : c’est une histoire de deux étudiants qui commence à Madagascar dans la ville de Mahajanga. La ville aux baobabs. Je me rappelle toujours cette histoire à chaque fois que j’affronte une épreuve. C’est l’histoire d’une adolescente de dix-huit ans, timide, réservée, prénommée Douceur et d’un jeune homme courageux de dix-neuf ans, Douleur. Douleur et Douceur s’aimaient éperdument. »

3. Parce qu’il figure dans les quatre finalistes du Prix Méditerranée des Lycéens en compagnie d’excellents auteurs : Alexia Stresi, Ludovic Ninet et Sébastien Spitzer.

4. Parce que la plume d’Ali Zamir est à nulle autre pareille. Avez-vous déjà lu une telle description d’un orage : « Mais, tout à coup, le ciel a changé de visage : il est devenu dyscole. Oui. Il avait un visage horriblement renfrogné. Il rougissait comme une fillette qui boudait l’absence de sa poupée dans son lit. Était-il vraiment nécessaire pour lui d’épancher sa bile devant cet audacieux insecte qui fonçait à tout risque dans ses entrailles, avec nous à l’intérieur comme des bandits ? Sur ces entrefaites, on a cru entendre des cordes en fer pleuvoir en fusillant l’appareil. Elles atterrissaient violemment, croyez-moi, comme les rafales d’une mitrailleuse. Des foudres et des tonnerres éclataient sans cesse comme des explosifs qu’on nous jetait dessus pour nous anéantir. »

5. Pour cette critique élogieuse de Baptiste Liger dans Lire: « Ici, tout n’est que beauté littéraire. Tous ces contes entremêlés conjuguent en effet parfaitement humour et émotion, dans une langue sidérante d’inventivité. Étincelant, forcément. »

Ali Zamir sera le 15 septembre à Besançon pour le Festival «Livres dans la boucle»

Mon étincelle
Ali Zamir
Éditions Le Tripode
Roman
280 p., 19 €
EAN : 9782370551368
Paru en septembre 2017

Ce qu’en dit l’éditeur
Étincelle est une jeune fille qui se retrouve à bord d’un avion qui relie deux îles de son pays, les Comores. Prise dans les turbulences du vol, et tenaillée entre deux liaisons amoureuses, elle va se remémorer certaines des histoires que lui contait sa mère, à commencer par celle, somptueuse et tragique, qui devait un jour lui donner naissance.
Mon Étincelle remet en scène l’éternel jeu de l’amour et du hasard qui unit les amants. Après Anguille sous roche (Mention spéciale du prix Wepler, Prix Senghor du roman francophone), Ali Zamir confirme avec ce second roman son talent de conteur. Au gré des histoires que vivent des personnages au nom les plus improbables – Étincelle, Douceur, Douleur, Efferalgan, Dafalgan, Vitamine, Calcium – on découvre le monde insulaire, truculent et contrasté d’un écrivain décidément atypique.

Les critiques
Babelio 
LCI (Romain Le Vern – 4 Coups de cœur de la rentrée)

Les premières lignes
« La vie est une curieuse hirondelle coincée dans une vilaine poubelle: c’est là qu’elle palpite et cesse d’être belle. Vous n’avez rien saisi. Je le sens. Je reformule et esquisse la phrase. C’est simple. La vie est un voyage peu ou prou incertain. Un voyage plein de turbulences. Des turbulences associées ou non à des intempéries. Des intempéries impétueuses provoquées par la curiosité et la cruauté humaines.
C’est toujours long, dites-vous. Ce n’est pas de ma faute. C’est la faute au langage. Alors, en un mot, si c’est vraiment possible de le dire en un mot : la vie est un voyage plein de haut-le-cœur provoqués par des secousses mortelles, il faut toujours savoir s’accrocher. Il ne faut surtout pas lâcher prise, sinon on se trouve à la merci du vent ou de la tempête. Et on finit à la poubelle comme un minable déchet. Oui, exactement comme un foutu déchet. J’ignore si c’est un déchet recyclable, biodégradable ou autre. N’importe. J’imagine tout simplement que personne ne voudrait devenir un déchet. Parce qu’un déchet pose toujours problème dans la société : on se dispute entre frères, entre voisins, entre quartiers puis entre villes et ça ne s’arrête pas. »

Extrait
« Avez-vous vu une vie jadis pépère mettre le cœur au bord des lèvres ? Eh bien suivez-moi. Et vous comprendrez ce que je veux dire par là. Vous comprendrez que vous vivez tous un malaise dans la vie. Que chacun porte son bât. Que vous prenez un appareil confortable ou non, vous n’échapperez pas au cœur au bord des lèvres. Tout le monde finit par nager sans eau un jour ou l’autre. L’homme est un insecte curieux qui n’arrête pas de se faire coincer dans une bouteille de liqueur vide. »

À propos de l’auteur
Ali Zamir est né en 1987 à Mutsamudu (Comores). Grâce à l’obtention d’une bourse, il a étudié les lettres modernes à l’Université du Caire (Egypte), où il obtient un master en 2010. C’est en exil dans cette ville qu’il conçoit, entre 2009 et 2010, la première version du roman Anguille sous roche. Il est retourné vivre à Mutsamudu en 2001 et a occupé la fonction de directeur de la Culture et des Affaires associatives de l’île autonome d’Anjouan. Mon étincelle est son second roman. Il vit actuellement à Montpellier. (Source: Livres Hebdo / Le Tripode)

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Anguille sous roche

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Anguille sous roche
Ali Zamir
Éditions Le Tripode
Roman
320 p., 19 €
EAN : 9782370550941
Paru en septembre 2016

Où?
Le roman se déroule dans l’Océan indien, d’abord aux Comores – plus précisément sur l’île d’Anjouan – dans des lieux tels que Mutsamudu, Mirontsi, Domoni puis à Mayotte.

Quand?
L’action se situe de nos jours.

Ce qu’en dit l’éditeur
Quelque part dans l’océan Indien, une jeune femme se noie. Ses forces l’abandonnent mais sa pensée, tel un animal sur le point de mourir, se cambre : dans un ultime sursaut de vie et de révolte, la naufragée nous entraîne dans le récit de sa vie…
Roman aussi étourdissant qu’envoûtant, qui n’est pas sans rappeler L’Art de la joie de Goliarda Sapienza par la beauté de son héroïne et la force de sa langue, Anguille sous roche est un miracle littéraire :
« On entre dans Anguille sous roche comme en eaux troubles. Je l’ai lu debout, gîtant comme un mât dans la houle, ballotté par le flux verbal de la mélopée obsédante et hypnotique d’Anguille, l’héroïne narratrice. Je me suis laissé emporter dans les flots de sa prose organique et vivante, une seule longue phrase rythmée par la nécessité et l’urgence, proche de la tradition orale. Et j’ai glissé sur les lames de sa pensée, avec ses errements, ses certitudes et ses cris de colère. […] Dans cette histoire de jeune fille pas sage, de passage, de traversée et de passeur, la voix ultramarine d’Anguille sous roche ouvre un sillon qui n’est pas près de se refermer. » (Laurent Boscq)
Anguille sous roche se trouve en bonne compagnie dans la première sélection pour le Prix du Roman Fnac 2016, du Livre sur la place (Nancy), Hors Concours 2016 et le Prix de Littérature Francophone Senghor 2016.

Ce que j’en pense
***
La meilleure image qui me vienne à l’esprit pour résumer ce roman qui est composé d’une seule phrase de plus de 300 pages est celui du filet de pêche. Sauf que celui-ci est tissé d’une manière bien particulière. Les mailles y sont quelquefois très serrées afin de pouvoir attraper le plus petit des poissons – des souvenirs très précis – et quelquefois elles sont très lâches, laissant passer de gros poissons – des épisodes dont il vaut mieux ne pas s’encombrer. Dans ce filet, on va trouver tous les personnages du roman, puisqu’ils ont tous leur équivalent dans la mer « un cachalot comme Vorace, une daurade comme cette garce qui était dans sa chambre, un thon comme Connaît-Tout, un dauphin comme Tranquille et son mari, un cœlacanthe comme Crotale, un requin comme Cobra ». Et s’il y a aussi des langoustes, des crevettes, des tortues, des crabes. Il ne manque que la mère de la narratrice, décédée au moment de mettre au monde des jumelles, l’anguille du titre et sa sœur Crotale.
Si Ali Zamir a jeté son filet dans la mer, c’est qu’il y a urgence. Anguille lance sa longue phrase parce qu’elle est en train de sombrer. C’est pour elle une nécessité de témoigner, de laisser une trace, comme un dernier souffle. « Quand on perd son antre on perd aussi son silence, donc sa vraie vie, avec tous ses secrets, cela est une évidence criante, je n’ai pas à vous faire une leçon de morale là-dessus, me voici devenue une minable apatride pour avoir été un sordide foutriquet, laisse-moi donc me déboutonner jusqu’au vertige du sommeil éternel ».
Voici, après le drame originel, l’histoire de sa famille. Autour de Connaît-Tout, le père, on va voir s’agiter les souvenirs scolaires, les différences se creuser avec Crotale, une sœur plutôt dissipée. Mais les premiers émois amoureux et l’arrivée de Vorace, le beau pêcheur, vont changer la donne. Anguille entend vivre pleinement sa passion, quitte à sacrifier son avenir.
Là voilà fuyant vers Mayotte, ballottée entre colère et espoir. Plus que l’exercice de style et cette longue phrase ponctuée de virgules et de points-virgules, c’est la langue qui vous emporte.

68 premières fois
Blog Entre les lignes (Benedicte Junger)
Blog Les carnets d’Eimelle
Le Blog du petit carré jaune (Sabine Faulmeyer)

Autres critiques
Babelio
Libération (Virginie Bloch-Lainé)
Télérama (Marine Landrot)
Le Point Afrique (Valérie Marin La Meslée)
Africultures.com (Laurent Boscq)
Blog Les carnets du Pr. Platypus
Blog L’or des livres

Les premières pages du livre

Extrait
« moi qui pensais que j’étais la plus maligne de ces créatures qui portent des masques pour mener avec aise leur vraie vie, il y avait, il y a et il y aura toujours des masques qui traîneront partout dans ce monde tant qu’il y aura, pour nous tous, des endroits secrets, silencieux, intimes et semblables aux entrailles de la mer, qui sait ce qui se passe même dans son ventre tous les jours déjà, personne, il faut chercher d’abord une armada d’appareils pour tenter de le savoir alors que le ventre nous appartient et qu’il est limité, pensez-vous alors connaître la mer, cette immensité, j’avais donc oublié que j’étais dans la mer, »

A propos de l’auteur
Ali Zamir est né en 1987 à Mutsamudu (Comores). Grâce à l’obtention d’une bourse, il a étudié les lettres modernes à l’Université du Caire (Egypte), où il obtient un master en 2010. C’est en exil dans cette ville qu’il conçoit, entre 2009 et 2010, la première version du roman Anguille sous roche. Il est retourné vivre à Mutsamudu en 2001 et occupe depuis 2014 la fonction de directeur de la Culture et des Affaires associatives de l’île autonome d’Anjouan. (Source : Livres Hebdo)

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