La sarabande des Nanas

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En deux mots
Fille d’une Américaine et de Français fortunés, Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle aurait pu connaître une jeunesse dorée, mais elle vivra l’enfer. Dès la fin de l’adolescence, elle se marie et cherche le salut dans l’art. Après des débuts difficiles, elle réussit par s’imposer, notamment après sa rencontre avec Jean Tinguely qu’elle finira par épouser en secondes noces.

Ma note
★★★★ (j’ai adoré)

Ma chronique

«L’art des fous, la clé des champs»

Dans cette biographie romancée, Catherine Guennec met en scène la belle Niki de Saint Phalle et raconte comment, après un viol, elle a réussi à échapper au suicide et à la folie pour imposer son art et laisser derrière elle une œuvre remarquable.

«J’ai cavalé au bord du vide. J’ai côtoyé les gouffres et j’en suis revenue. Tout était noir, tapissé de nuit, et soudain, peu à peu, la lumière, la couleur…
D’une certaine façon, peindre m’aura permis d’être «folle» de façon acceptable. Et sortez, je vous prie, ce mot «folle» des sphères médicales. Moi, je vous parle de poésie, d’art. « L’art des fous, la clé des champs ».»
Quelle belle idée que cette collection «le roman d’un chef d’œuvre» qui nous permet d’entrer dans l’intimité d’un artiste grâce à la magie du souffle romanesque et à un dispositif narratif particulièrement attrayant. Catherine Guennec a choisi ici le mode choral en donnant la parole à Niki, mais aussi à ses proches et à ceux qui l’ont côtoyée, comme par exemple le psychiatre qui l’a suivie dans son établissement.
Mais n’allons pas trop vite en besogne et commençons par le commencement, quand Niki s’appelait encore Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle, fille d’une Américaine qui préférera son pays à sa famille et d’un banquier de très bonne famille qui utilisera indifféremment sa cravache pour ses chevaux et ses enfants.
C’est dans les propriétés de la Nièvre et de l’Oise qu’elle grandit, dans le luxe mais sans amour. Les grands-parents veillent sur elle jusqu’à ce jour où la belle enfant reçoit la visite de son père et commet ce crime qui va la traumatiser profondément.
On comprend son humeur dépressive, ses tentatives de suicide, son internement. Mais on découvre aussi comment l’art, le dessin et la peinture avant la sculpture, parviendront à la sauver. D’abord en canalisant sa colère et sa violence, notamment avec ses œuvres à la carabine, puis avec des assemblages d’objets.
Elle s’émancipe du carcan familial en allant rejoindre sa mère aux États-Unis. À New York et Boston, elle travaille un temps comme mannequin puis rencontre Harry Matthews qu’elle épouse très vite et en avril 1951 naît leur fille Nora. Ils partent pour Cambridge, plein de rêves mais sans un sou. Harry veut devenir chef d’orchestre et voit le potentiel de son épouse: «Tu as le choix, Niki. Devenir un peintre traditionnel, somme toute mineur, ou donner toute ta mesure, ta démesure. Ta chance, c’est de ne savoir ni peindre ni dessiner, parce que tu vas tout inventer!»
Alors, elle a pris confiance, s’est décidée à voler de ses propres ailes. Elle part pour Paris, y découvre Brancusi et l’artiste-séducteur Jean Tinguely.
«Quand, pour la première fois, j’ai aperçu une de ses sculptures, un bric-à-brac grinçant suspendu dans son atelier, j’ai été saisie. Et conquise. Jamais rien vu de pareil ! C’était beau, c’était fou, c’était puissant et ça lui ressemblait.»
La suite est sans doute l’une des plus fascinantes collaborations entre deux artistes, un maelstrom créatif, des machines de l’un aux Nanas de l’autre, des mécaniques folles de l’un aux couleurs joyeuses de l’autre. Près de 3500 œuvres seront alors réalisées, près de deux par semaine!
Catherine Guennec nous entraîne avec bonheur dans La sarabande des Nanas, leurs soubresauts et leurs chocs. Car le couple va se séparer pour mieux se retrouver. Dans ce tourbillon, on n’oubliera rien des influences, celles de Gaudi et du Facteur Cheval, ni la genèse de l’une des œuvres maîtresses de Niki, le fabuleux Jardin des Tarots en Toscane. Après Gwenaelle Aubry qui avait publié l’an passé Monter en enfance et cherchait déjà dans les monstres de l’enfance de l’artiste les raisons de son œuvre foisonnante, voici un petit livre qui ravira tous les amateurs d’art. Car il possède une grande vertu: en le refermant, on n’a qu’une envie, retrouver ces Nanas, courir les musées et les expos. Ce monde joyeux et coloré, féministe et poétique qui répond pourtant à un crime.

Niki de Saint Phalle à Paris, Toulouse et Zurich
Paris
Les nanas vous attendent jusqu’au 21 octobre, à la Galerie Vallois, rue de Seine à Paris,

Toulouse

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Aux Abattoirs à Toulouse, jusqu’au 5 mars 2023 une grand exposition centrée sur les années 1980 et 1990 présentera «la seconde partie» de la vie de l’artiste qui prend pour point de départ l’année 1978 lorsque Niki de Saint Phalle lance le Jardin des Tarots et se finit en 2002 au décès de l’artiste.
Culture 31
France TV Culture
L’exposition est complétée par la parution d’un catalogue :

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Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990. L’art en liberté
Collectif
Éditions Gallimard / Les Abattoirs
224 pages 35,00 €
9782072995729
Paru le 06/10/2022

Zurich

Jusqu’au 8 janvier 2023, le Kunsthaus de Zurich permet de mieux appréhender tous les talents de Niki de Saint Phalle. L’exposition révèle l’artiste excentrique et pleine d’humour, mais qui s’est toujours intéressée aux problématiques sociales et politiques de son époque.
RTS

Ajoutons le superbe documentaire en accès libre Production TV5 Monde

Signalons également le tournage prochain d’un film sur Niki de Saint Phalle. L’artiste franco-américaine y sera interprétée par Charlotte Le Bon, sous la direction de Céline Sallette.

La sarabande des nanas selon Niki de Saint Phalle
Catherine Guennec
Ateliers Henry Dougier
Roman biographique
136 p., 12,90 €
EAN 9791031205199
Paru le 24/09/2022

Où?
Le roman est situé en France, dans la Nièvre et dans l’Oise, à Nice et à Lans-en-Vercors, à Paris, impasse Ronsin, puis à Soisy-sur-École, mais aussi aux États-Unis, à New York et Boston puis en Californie et en Espagne, à Deia, dans la commune de Majorque, en Suisse, à Neyruz et Fribourg. On y évoque aussi des séjours à Londres et Marrakech

Quand?
L’action se déroule de 1930 à 2002.

Ce qu’en dit l’éditeur
Mêlant récit romanesque et enquête historique, l’auteur raconte l’histoire d’un tableau célèbre.
Très tôt, elle l’avait décidé. Elle serait une héroïne. «George Sand, Jeanne d’Arc, un Napoléon en jupons…» «L’important était que ce fût difficile, grand, excitant…» Un triple vœu exaucé – par le Ciel, les étoiles ou le Destin (auxquels elle croit) – et au-delà de toute attente.
L’histoire, celle d’une franco-américaine bien née (vieille noblesse française…) d’une extrême beauté, commence comme un conte de fées pour virer très vite au cauchemar, au film d’horreur, qui va pourtant rebondir encore et encore. A travers ses amours et son œuvre, féconde, multiforme, poétique, bavarde… qui nous raconte des histoires, son histoire, qui met en scène le couple mythique qu’elle forme avec le sculpteur Tinguely.
Cette héroïne, rebelle et magnifique, va prendre la carabine «pour faire saigner la peinture», explorer la représentation de la femme: avec ses mariées, ses déesses, ses mères dévorantes et ses fameuses nanas… opulentes, joueuses et colorées.
Sa vie – difficile, grande et excitante – est un roman.

Les critiques
Babelio
Lecteurs.com
Le Détour

Les premières pages du livre
« Cette histoire, c’est l’histoire d’une petite fille. Une histoire qui ressemble à un conte de fées. Comme ça, et d’entrée de jeu, les fées, gentilles « nanas », semblent s’être généreusement penchées sur son berceau armorié.

Elle s’appelle Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle. Un nom «qui frappe d’abord par sa résonance phallique 1», n’est-ce pas ? Mais un nom glorieux qui s’est distingué à travers les siècles. Jacqueline, la maman, Américaine, est très belle, sophistiquée, élégante. Physique d’actrice – elle ressemble à Merle Oberon – et réserve hautaine de grande bourgeoise. Et André, le père ? Petite gueule d’ange, fils de très bonne, très ancienne, très noble famille, et banquier.

Elle est jolie aussi, la young lady, plus que jolie même. Une poupée qui promet et qui fera tourner les têtes si les petits cochons ne la mangent pas. C’est « l’ogre » (Pierre de Saint Phalle) qui le dit.

Les siens l’ont toujours appelé « l’ogre ». À cause du fouet. L’efficace menace de sa rude et glaciale majesté pour dresser les enfants et les chevaux récalcitrants.

Seule la petite « princesse » sait apprivoiser le vieil aristo. « C’est une ensorceleuse. Quand elle sera grande, elle mènera les hommes par le bout du nez », affirme Monsieur le comte, sous le charme de ce petit bout de femme.

La fillette est attachante. Et coquette. Elle aime user les miroirs et trouve qu’elle a de beaux yeux, clairs et bleus comme ceux de papa.

Pas faux. Et pour la beauté et pour la ressemblance.

En remontant dans l’arbre généalogique familial, on trouve peut-être un certain Gilles de Rais, mais aussi une cousine lointaine, une marquise, la célèbre Montespan – l’éblouissante, la gracieuse, « l’ensorceleuse » maîtresse du Soleil. Port de déesse, flots de cheveux blonds, bouche délicate, nez mignon, grands yeux… clairs et bleus comme ceux d’André et de Marie-Agnès, sans doute. Patrimoine génétique.

La jolie petite fille va connaître la vie de château.

Ombres massives à l’horizon, les voilà apparaître.

D’abord le vieux château de l’ogre, noyé en Nièvre profonde, en pleine campagne. Et puis l’autre – plus prestigieux –, celui de Fillerval, propriété du grand-père Harper, l’avocat. Il est situé dans l’Oise. À Thury-sous-Clermont, un petit village à une heure de Paris. De vieilles pierres entourées de douves, nichées au cœur d’un parc fantastique, flanqué d’un jardin Louis XIV dessiné par Le Nôtre, s’il vous plaît. Il y a aussi un étang privé rempli de carpes, des bâtiments de ferme… Le charme de l’ancien allié au confort moderne. Grand-père Harper a fait aménager un court de tennis, un terrain de golf. Il a aussi sérieusement transformé les pièces de la bâtisse en les dotant d’un confort exceptionnel. Dix-huit domestiques, dont huit jardiniers, armée discrète et active, œuvrent en permanence au château.

La jolie petite fille grandit.

Elle croise bientôt le prince charmant. Il s’appelle Harry, il est beau, jeune, aimable, intelligent. Il l’aime et il l’épouse. Ils seront heureux, ils auront des enfants… Marie-Agnès au pays des merveilles.

Elle commence bien, l’histoire. Toujours d’entrée de jeu et en apparence. Et c’est important, les apparences, chez les Saint Phalle.

Marie-Agnès va aussi croiser en chemin la peinture, la sculpture. Une des rencontres, la rencontre de sa vie. Toutes ses « œuvres » – et elle déteste ce mot de grande personne, ce mot prétentieux – raconteront des histoires. Et à travers elles son histoire.

Sa vie est un roman.

1
Nana

L’histoire, la vraie, je la connais. Dans les grandes lignes. Enfin, je pense. Parce qu’on croit savoir, mais on ne sait jamais tout.

Si vous me demandiez par quel miracle je sais ce que je vais vous raconter, je vous dirais que je le sais, c’est tout. J’étais là, depuis le début. Et je l’ai toujours suivie, même de loin.

J’étais la « gouvernante française », la bonne. Celle qui s’occupait des enfants en l’absence de leur mère. La petite et son grand frère Jean m’appelaient « Nana ». Un nom qui vous rappelle sans doute quelque chose.

Si vous saviez comme j’ai été fière, émue même, quand j’ai vu ces grandes sculptures joyeuses, pimpantes, les fameuses Nanas… qui dansent, qui jouent, qui explosent de couleurs. Jamais je n’aurais imaginé la petite de Saint Phalle capable un jour de toute cette gaieté.

Était-elle triste ou timide, je ne pourrais dire, je sais seulement que cette petite était fermée comme une huître. Repliée sur ses secrets et ses chagrins d’enfant. Un vrai petit sphinx. Peut-être devrais-je dire « sphinge », le pendant féminin, non ?

Elle a toujours aimé les histoires de sphinx et d’Égypte. Les contes, les fables, les belles histoires. Je lui en ai raconté. Sa grand-mère Harper aussi. La petite ne se lassait pas des Malheurs de Sophie.

Si je remonte le temps et mes souvenirs, curieusement, je ne la revois jamais pleurer. Et pourtant… Je crois qu’elle n’y arrivait pas.

« C’est dommage », m’a-t-elle dit un jour, bien des années plus tard. « Parce que les larmes sont merveilleuses. Elles purifient », elles libèrent.

C’était une gosse courageuse et espiègle. Fière aussi. « Ne pas montrer quand ça fait mal » : on aurait pu broder ces sept mots sur ses chapeaux.

Oui, elle aimait déjà les chapeaux.

J’essaie de me souvenir d’une de ses formules. Mes larmes, oui, c’est ça, mes larmes sont de « petites stalactites pétrifiées et tranchantes ». Elle avait quoi, alors ? Douze, treize ans, tout au plus. Elle passait quelques jours d’été au château avec Jean. »

1. Double résonance puisqu’on la surnommera « Niki » (niquer). Dans la mythologie, Niké est une déesse personnifiant la Victoire.

Extraits
« J’ai cavalé au bord du vide. J’ai côtoyé les gouffres et j’en suis revenue. Tout était noir, tapissé de nuit, et soudain, peu à peu, la lumière, la couleur…
D’une certaine façon, peindre m’aura permis d’être «folle» de façon acceptable. Et sortez, je vous prie, ce mot «folle» des sphères médicales. Moi, je vous parle de poésie, d’art. « L’art des fous, la clé des champs. » p. 39

« Harry était fier de moi. Il prétendait que mon courage l’épatait. Appréciait-il mon travail? Il disait qu’il aimait ma spontanéité d’autodidacte. ma vision originale, «personnelle».
«Tu as le choix, Niki. Devenir un peintre traditionnel, somme toute mineur, ou donner toute ta mesure, ta démesure. Ta chance, c’est de ne savoir ni peindre ni dessiner, parce que tu vas tout inventer!»
J’ai pris confiance. » p. 40

« Quand, pour la première fois, j’ai aperçu une de ses sculptures, un bric-à-brac grinçant suspendu dans son atelier, j’ai été saisie. Et conquise. Jamais rien vu de pareil ! C’était beau, c’était fou, c’était puissant et ça lui ressemblait. » p. 53

À propos de l’auteur
GUENNEC_Catherine_©DRCatherine Guennec © Photo DR

Après une carrière en communication, Catherine Guennec, littéraire de formation, se consacre à l’écriture. Elle a notamment publié La modiste de la reine, le roman de Rose Bertin chez Lattès en 2004. Chez First, elle est l’auteur de Espèce de savon à culotte ! … et autres injures d’antan paru en février 2012, et de Mon Petit Trognon potelé, paru en 2013 ainsi que des romans et des dictionnaires érudits et amusants sur la langue française. Elle est notamment l’auteure de L’Argot pour les nuls. On lui doit déjà, dans la collection «Le roman d’un chef d’œuvre», Les heures suspendues selon Hopper, Sous le ciel immense selon O’Keeffe ainsi que La sarabande des nanas selon Niki de Saint-Phalle (Source: lisez.com / Babelio)

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Les Tuesdan de Sévignac

1 Les secrets de la Malouinière C3.indd

En deux mots:
Premier tome d’une formidable saga bretonne, riche en rebondissements, qui nous permet d’apprendre beaucoup de manière fort distrayante. Derrière les secrets de la famille Tuesdan de Sévignac, près de deux siècles vont défiler.

Ma note:
★★★★ (j’ai adoré)

Ma chronique:

La saga de la Côte d’Émeraude

Les Tuesdan de Sévignac ont de nombreux secrets de famille. Une enquête, menée par un antiquaire passionné, va nous les révéler. Un vrai bonheur de lecture.

Ceux qui suivent régulièrement mes chroniques savent que j’aime tout à la fois découvrir de nouvelles plumes – d’où mon soutien aux «68 premières fois» – et mon plonger dans les romans dits de terroir. Car si ces derniers ne bénéficient trop souvent que d’une couverture médiatique locale, leur intérêt dépasse largement le cadre de la région où ils sont ancrés. Jean-Yves Lesné en apporte à nouveau une preuve éclatante avec Les Tuesdan de Sévignac. Une famille qui n’a rien à envier aux Thibault, aux Boussardel, aux Jalna, aux Gens de Mogador ou même aux Rougon-Maquart.
C’est à la faveur d’une expertise demandée par Bérangère, la maîtresse de maison, à un antiquaire de Dol-de-Bretagne que nous pénétrons une première fois dans la vaste demeure des Tuesdan de Sévignac et que, au fil des pages, allons découvrir Les secrets de la Malouinière. Loïc Kermeur ne peut qu’être impressionné par le mobilier et la décoration, mais s’il ressent aussi un malaise diffus. Qui ne va pas tarder se confirmer. Bertrand, le fils, fait claquer les portes. Si son attitude met en émoi Yolande, la cuisinière, cet épisode laisse son père Léo et sa sœur Anne-Marie indifférents. Marcel, le mari de Yolande, l’homme à tout faire de la Malouinière tente de minimiser l’incident, rejoignant ainsi le jugement d’un autre invité, le psychiatre Yves Toscani qui a fort à faire avec tous les névrosés qui prolongent une lignée déjà bien chargée en secrets de famille.
Un secrétaire en bois laqué donné en dédommagement de l’expertise effectuée et d’un inventaire encore à faire va nous permettre d’en savoir plus. En attaquant les travaux de rénovation de ce meuble, l’antiquaire va découvrir un compartiment secret renfermant un carnet signé Richard Tuesdan de Sévignac.
À compter de ce moment, le lecteur est convié à suivre d’une part l’enquête de l’antiquaire à la Malouinière, avide d’en savoir plus sur cette noble famille et d’autre part à prendre connaissance du manuscrit. Petit à petit l’arbre généalogique prend forme et va lever le voile sur une descendance bien mystérieuse.
N’en dévoilons pas trop, de peur de gâcher votre plaisir, amis lecteurs, mais sachez qu’un enfant abandonné, des amours ancillaires et des enfants naturels viendront perturber la belle légende et expliquer par la même occasion quelques troubles psychiatriques et les liens particuliers qui unissent les maîtres et le personnel de maison. Même le nom de famille recèle son pesant de mystère…
Rassurons aussi les amateurs de grand large et d’aventure. Des navires négriers aux cap-horniers, on prendra aussi souvent la mer avec les Tuesdan de Sévignac. Ils connaîtront du reste des fortunes diverses. De Terre-Neuve à Valparaiso, d’autres histoires s’écrivent, d’autres destins se lient, d’autres familles viennent s’imbriquer dans cette somptueuse toile tissée d’une plume élégante par Jean-Yves Lesné.
Et comme la première édition de l’ouvrage date de 2013, il nous permet dans plus attendre de découvrir le tome 2, voire 3 de sa saga, réédités sous une nouvelle couverture. Gageons que, comme moi, vous ne résisterez pas à l’appel de L’impossible héritage et de J’ai tellement de choses à te dire.

Les Tuesdan de Sévignac
T. 1 Les secrets de la Malouinière
Jean-Yves Lesné
Éditions Coop Breizh
Roman
374 p., 13,90 €
EAN : 9782843468285
Paru en avril 2017

Où?
Le roman se déroule en Bretagne, principalement sur la Côte d’Émeraude, ainsi qu’à Terre-Neuve et au Chili.

Quand?
L’action se situe de 1851 à nos jours.

Ce qu’en dit l’éditeur
Quand l’antiquaire Loïc Kermeur se retrouve pour la première fois à la Malouinière, vaste demeure de caractère sur la Côte d’Émeraude, il est loin d’imaginer que sa vie va s’en trouver bouleversée.
Depuis plusieurs générations, cette Malouinière est le théâtre d’un huis-clos familial qui imprègne aujourd’hui encore la vie de ses occupants : les Tuesdan de Sévignac.
L’antiquaire découvre, dans un vieux meuble, des écrits anciens révélant tout un pan, méconnu ou ignoré, de l’histoire cette famille au passé maritime prestigieux, entre Saint-Malo et Valparaíso.
Saga familiale et faits historiques se croisent, se chevauchent, se bousculent ; d’intrigues en révélations, d’énigmes en rebondissements, du début du XIXe siècle à nos jours, des faits mystérieux jalonnent l’existence de l’illustre lignée. Loïc Kermeur parviendra-t-il à démêler ces secrets pour lesquels il se passionne ? Et si certains demeuraient à jamais enfouis ?

Les autres critiques
Babelio 

Les premières pages du livre
« La sonnette retentit. Yolande traversa le vaste hall et ouvrit la lourde porte en chêne massif dont deux épaisses vitres brouillées, dans sa partie supérieure, laissaient filtrer en l’atténuant la lumière du jour. L’homme qui se présentait sur le perron était brocanteur-antiquaire, s’appelait Loïc Kermeur. Il venait pour la première fois en ces lieux.
Yolande, l’employée, le pria de patienter quelques instants. Le visiteur promena son regard le long des murs et jusqu’au plafond qui s’élevait à plus de six mètres. Face à lui un escalier monumental en bois, ce devait être du châtaignier avec une balustrade torsadée, donnait à l’ensemble une impression de démesure. Un lustre massif, impressionnant, composé d’innombrables ampoules aux formes élancées, ressemblant à des flammes, disposées sur trois niveaux, achevait de rendre l’endroit majestueux.
L’attente fut de courte durée. A l’étage, il perçut nettement des éclats de voix suivis d’un claquement de porte, manifestement c’était le signe d’une dispute ou pour le moins d’un désaccord. Loïc Kermeur fit celui qui n’avait rien entendu. Des pas martelaient le plancher juste au-dessus, succédèrent des bruits plus saccadés provenant de l’escalier. Une femme s’avançait vers le visiteur. Son teint cireux, ses joues creusées, ses sourcils finement dessinés, ses cheveux longs, noirs ébène, tirés en arrière formant un chignon savamment posés derrière sa nuque. Elle scruta fixement l’homme qui attendait:
– Bonjour monsieur Kermeur, je suis madame Tuesdan de Sévignac, je vous remercie de vous être déplacé.
– Madame, c’est un plaisir de faire votre connaissance, vous avez une très jolie demeure.
– Voilà, je vous ai demandé de venir car nous possédons des meubles entreposés dans une dépendance tout à côté et j’aimerais que vous y jetiez un œil.
– C’est mon travail d’estimer, d’expertiser le mobilier et tous les objets dont on veut se séparer; dit l’antiquaire.
– Pour l’instant, je ne sais pas encore si nous allons les vendre, je voudrais d’abord en connaître la valeur, répondit son interlocutrice.
Ils se retrouvèrent au milieu de meubles de toutes sortes: commodes, buffets, armoires, chevets, tables, fauteuils, tableaux, guéridons, lits démontés…, le tout recouvert d’une poussière soulignant que des mois, plus sûrement des années s’étaient écoulées depuis le jour où ils avaient été déposés là.
– Ce que vous me demandez va prendre plusieurs jours. Je ne voudrais pas faire ce travail à moitié. C’est impressionnant tout ce que vous possédez dans cette remise. Puis-je vous demander le but précis que vous recherchez, dit l’antiquaire?
– Pour l’instant, en connaître la valeur. Ce sont des biens de famille, de mon côté, entreposés pour les léguer: mais…
Elle s’interrompit net. Monsieur Kermeur supposa que ce silence devait dissimuler une réalité gênante ou douloureuse. »

À propos de l’auteur
Jean-Yves Lesné est breton. Titulaire d’un DEA en Sciences Sociales, il a travaillé plus de trente ans dans le milieu psychiatrique. Il partage aujourd’hui son temps entre sa famille, l’écriture de romans, les voyages aux quatre coins du monde, la musique classique et la marche dans sa campagne bretonne. (Source : Éditions Coop Breizh)

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Les talons rouges

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Voici trois bonnes raisons de lire ce livre:
1. Parce que, pour ses débuts dans le roman, l’historien et essayiste Antoine de Baecque ne craint pas de s’engager sur les chemins du fantastique en mettant en scène une famille de vampires pris dans les tourmentes de la Révolution française.

2. Parce que la galerie de personnages qu’il nus propose au sein de la famille Villemort lui permet de brosser une vaste fresque historique très documentée et ne se limitant pas aux événements français grâce à William, l’oncle d’Amérique qui s’engage pour la fin de l’esclavage.

3. Parce que, comme l’écrit Nicolas Azéma, le libraire de Millau, ce roman est une allégorie « de la noblesse et du sang pur, ce phénomène permet d’explorer plus profondément les enjeux de la perte des privilèges. En gravissant les marches du pouvoir naissant, ils vont se faire un nom et une réputation afin de retrouver une place parmi les hommes. Ils doivent renoncer au luxe confortable mais décadent de leur aïeul Henry de Villemort ».

Les talons rouges
Antoine de Baecque
Éditions Stock
Roman
312 p., 20 €
EAN: 9782234078871
Paru en août 2017

Ce qu’en dit l’éditeur
Juin 1789, l’Ancien Monde bascule. Les Villemort forment une longue lignée d’aristocrates, un clan soudé par l’idée ancestrale de leur sang pur, un sang dont précisément cette famille se délecte. Les Villemort, ces « talons rouges », sont aussi des vampires. Deux d’entre eux veulent renoncer au sang de la race pour se fondre dans la communauté des égaux. Ils sont les héros de ce roman oscillant entre le fantastique et le réel des journées révolutionnaires. Voici William, l’oncle revenu d’Amérique, qui a pris là-bas le goût de la liberté et épouse la cause des esclaves affranchis, s’entourant d’une garde couleur ébène. Voici Louis, le neveu exalté, beau, précipité dans l’action révolutionnaire, épris de Marie de Méricourt jusqu’à lui donner la vie éternelle. Comment échapper à la malédiction venue du fond des âges?

Les critiques
Babelio
Livres Hebdo (Léopoldine Leblanc)
Café Powell (Emily Costecalde)
Toute la culture (Marine Stisi)
Page des libraires (Nicolas Azéma)


Antoine de Baecque présente Les Talons rouges © Production Hachette France

Les premières pages du livre
« Les pierres de taille de l’hôtel de Villemort viennent de loin. On les dit aussi vieilles que le quartier parisien, à l’angle de la rue de la Couture-Sainte-Catherine et de la rue des Francs-Bourgeois, ce Marais aux multiples demeures aristocratiques. Elles ont été arrachées au calcaire du Luberon dans la carrière de la Roche d’Espeil, acheminées par de robustes charolais médiévaux. La bâtisse n’a pas la finesse de ses voisines ; elle est austère, monumentale, traditionnelle, campée là pour des siècles, peu éclairée, et sa porte en bois barrée d’une lourde plinthe de fer forgé demeure depuis toujours peu accueillante. Devant cet imposant hôtel particulier, dans le crépuscule du début de l’été, la rue est vide et calme.
À l’intérieur, dans un salon de réception aux vastes proportions, règne au contraire une certaine effervescence. On y parvient par un escalier de quelques marches de marbre blanc, entrée théâtrale découvrant un décor habillé de boiseries et sculptures dorées, de miroirs aux ferronneries travaillées et de lustres en cristal. Au fond, la pièce se boucle par une cheminée de marbre rose encadrée par sa tapisserie d’Aubusson. Une série de tentures écarlates obstrue les fenêtres. Pendu au plafond central brille un grand lustre en verre de Murano aux couleurs miroitantes. Un peuple de domestiques en livrée gris pâle s’agite. Une table d’une cinquantaine de couverts a été dressée pour un dîner de famille. Les verres et les coupes, en cristal de Hongrie et en porcelaine fine sertie de diamants, portent sur leur pied les armes de la maison, une salamandre levée surmontée de deux crocs de loup.
Rituellement, le 7 juin, tous les dix ans, les Villemort se regroupent à Paris. La date de ces cérémonies de retrouvailles a été arrêtée à la naissance du fondateur de la lignée, l’ancêtre Henry de Villemort, le 7 juin 1569. Le rite s’est reproduit une vingtaine de fois, chaque décennie, sans que personne ait l’idée de remettre en cause le moindre détail d’un déroulement réglé. »

À propos de l’auteur
Historien, spécialiste de la culture des Lumières et de la Révolution française, Antoine de Baecque est l’auteur d’une trilogie composée des titres Le Corps de l’histoire (Calmann-Lévy, 1993), La Gloire et l’effroi (Grasset, 1996) et Les Éclats du rire (Calmann-Lévy, 2000). Egalement critique et historien du cinéma, il a été rédacteur en chef des Cahiers du cinéma de 1996 à 1998, puis des pages culturelles de Libération entre 2001 et 2006. Parmi ses écrits figurent les biographies de François Truffaut, Jean-Luc Godard et Éric Rohmer. (Source : http://www.livreshebdo.fr)

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Le Club des vieux garçons

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En deux mots
Dernier représentant d’une lignée d’aristocrates, François de Rupignac entend donner un sens à sa vie en créant le Club des vieux garçons. Une tentative de redonner un peu de lustre à un monde décadent, aussi joyeuse que désespérée.

Ma note
etoileetoileetoile (beaucoup aimé)

Le Club des vieux garçons
Louis-Henri de La Rochefoucauld
Éditions Stock
Roman
250 p., 20 €
EAN : 9782234081932
Paru en février 2017

Où?
Le roman se déroule en France, à Paris ainsi qu’en province, à Lusigny, Juilly, Deauville, Saint-Jean-de-Luz, Ornans, Salins-les-Bains, Arc-et-Senans et nous fait également voyager en Europe, à Genève, Anvers, Gand, Bruges, Knokke-le-Zoute, Taormina, Venise ou encore Lisbonne.

Quand?
L’action se situe de nos jours.

Ce qu’en dit l’éditeur
Les vieux garçons ont mauvaise presse. Ils sont vus comme des bons à rien, des vieilles pantoufles bonnes pour la poubelle. Quel fâcheux contresens. Par leur décalage, leurs marottes, leur refus du couple et souvent du travail, ne seraient-ils pas plutôt d’authentiques insoumis ? Les derniers vrais punks ?
François de Rupignac est du bois dont on fait les célibataires endurcis. Étudiant, il lance le Club des vieux garçons, société secrète à l’humour british dont les membres deviennent peu à peu des activistes bizutant banquiers gloutons, artistes prétentieux et autres coquins du monde moderne. Le roman raconte les coups fourrés de ces frondeurs nonchalants.
Jusqu’à ce que leur désinvolture cède le pas à une certaine inquiétude. Car le vieux garçon peut-il vraiment être l’avenir de l’homme ?

Ce que j’en pense
Bon sang ne saurait mentir. Et sans vouloir remonter l’arbre généalogique jusqu’aux premiers de Rupignac qui s’installent au XVIIe siècle dans le paysage aristocratique, on ‘s’arrêtera quelques instants sur les grands-parents du narrateur ainsi qu’à son oncle Albert pour souligner combien ces trois personnes ont marqué le narrateur.
Derniers représentants d’une dynastie dont on sent bien qu’elle est plus proche de la fin que de sa gloire d’antan, ils vont tenter de transmettre leurs valeurs à ce rejeton, lui donner les codes lui permettant de perpétuer un monde totalement désuet.
C’est ce qui nous le rend du coup sympathique. Car on comprend très vite que ce combat est voué à l’échec, que le jeune François n’a ni les moyens, ni l’envergure pour mener à bien cette bataille rétrograde. Aussi lorsqu’il décide de créer le Club des Vieux garçons, sorte de cercle rassemblant les célibataires endurcis, ce n’est pas vraiment à l’élite fortunée qu’il va s’adresser, mais à une joyeuse cohorte de têtes brûlées, tout aussi perdues que lui dans ce monde où tout part à vau-l’eau. D’ailleurs le règlement établi pour l’occasion décrète qu’il faut avoir une bonne descente mais pas de métier sérieux, être baptisé et ne pas hésiter à user de son sens de l’humour lors des discussions homériques qui réunissent les membres au prestigieux Jockey Club. Il faut bien préserver les apparences.
La figure emblématique de cet aréopage est Pierre, l’ami de beuverie de François, qui finira par trouver son salut dans les ordres. Un moyen comme un autre d’échapper à la médiocrité ambiante…
Car, on l’aura compris, il ne suffit pas de vouloir refaire le monde pour que ce dernier se plie aux volontés du groupe. D’autant que les « attentats » fomentés par la bande sont bien dérisoires, si loin de la Fronde avec la Grand-Condé qui avait fait les heures de gloire de la famille. On s’attaque à l’art contemporain, à quelques écrivains trop révolutionnaires, à une république trop laxiste pour être honnête.
Combat vain, suranné et folklorique, à l’image du journal fondé par nos deux membres fondateurs, mais qui, pour peu qu’on le prenne au second degré, devient un manifeste certes désabusé, mais assez grinçant. De quoi redonner un peu d’excentricité dans un monde où les râleurs et les pessimistes semblent devoir régner sans partage.
Si Louis-Henri de La Rochefoucauld sait que la partie est perdue d’avance, cela ne l’empêche pas de la jouer. Les uns ne manqueront pas de trouver tout cela bien dérisoire, les autres – dont je suis – salueront l’audace et le panache et goûteront au style d’un classicisme de bon aloi.

Autres critiques
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RFI (Jean-François Cadet)
Technikart (Baptiste Liger)
L’Opinion (Bernard Quiriny)
Le blog d’eirenamg
Blog Ma bibliothèque idéale 
Blog Encres vagabondes


Présentation du livre par Marie Joseph Biziou de la Librairie La Procure

Les premières pages du livre

Extrait
« Je ne vois pas comment pourrait durer une entourloupe pareille, mon petit François. Nous ne sommes pas tous sous hypnose. Il y aura bien un jour quelqu’un pour libérer notre France libre, celle du panache, de cette vilaine partie de poker menteur. Quelqu’un qui les prendra poliment par le colback, les moules à gaufres – et ramènera à la porte du saloon tous ces bluffeurs à têtes molles. Qui sifflera la fin de cette tyrannie de niquedouilles ? Je l’ignore, mais il aura tout mon soutien. Qui sait si ce ne sera pas un type de ta génération ? Toi ? N’oublie jamais, François, que nous étions là avant tout le monde, que nous avions une brillante situation dès l’an mil, que nous avons participé aux croisades, que nous ne sommes pas tombés de cheval à Azincourt… Personne, ici, ne doit nous intimider. »

A propos de l’auteur
Chroniqueur littéraire et musical pour différents magazines tels que Technikart, GQ et Schnock, Louis-Henri de la Rochefoucauld est l’auteur de six romans dont Les vies Lewis (Léo Scheer), La révolution française (Gallimard) et Le club des vieux garçons, son premier livre aux éditions Stock. (Source : Éditions Stock)

Site Wikipédia de l’auteur 

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