N’oublier jamais

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N’oublier jamais
Michel Bussi
Presses de la cité
Thriller
500 p., 21,90 €
ISBN: 9782258105546
Paru en mai 2014

Edition poche parue le 7 mai 2015
ISBN : 9782266254571

Où?
Le roman se déroule en France, principalement en Normandie, à Yport, Yvetot, Elbeuf, Bénouville, Grandcamp-Maisy, Lucy, Neufchâtel-en-Bray, Le Havre, Carville-Pot-de-Fer, Vaucottes et à l’île du Large, l’une des deux îles de l’archipel de Saint-Marcouf avec des retours en région parisienne, à Créteil et Courcouronnes, Evry ainsi qu’une évocation de Neufchâtel, dans la banlieue nord de Québec

Quand?
Tout commence en février 2014. Le récit va se développer sur les dix jours qui suivent. A moins que l’histoire ne débute en fait dix ans plus tôt, le 27 août 2004.

Ce qu’en dit l’éditeur
« Vous croisez au bord d’une falaise une jolie fille ?
Ne lui tendez pas la main !
On pourrait croire que vous l’avez poussée. »
Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. A Yport, parti s’entraîner sur la plus haute falaise d’Europe, il a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde ; Jamal lui tend l’écharpe comme on lance une bouée.
Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l’inconnue.
A son cou, l’écharpe rouge.
C’est la version de Jamal.
Le croyez-vous ?

Ce que j’en pense
****
Une machinerie implacable. De celles qui vous broient sans que vous ne puissiez rien à faire. Jusque dans ses invraisemblances. Voilà la force de ce roman de Michel Bussi, passé en quelques années et quelques livres de jeune romancier à maître incontesté du genre.
Avec N’oublier jamais, il le prouve une nouvelle fois de façon magistrale. Tout commence par une découverte macabre en bord de mer, à trois kilomètres d’Yport, le 13 juillet 2014. A la suite d’un glissement de terrain, on retrouve les os de trois squelettes au milieu des blocs de craie. Cadavres qui laissent la gendarmerie perplexe.
Non loin de ces falaises, Jamal s’entraîne. Le jeune homme court avec une prothèse à la jambe pour réussir un pari fou : être le premier athlète handisport à réussir le Trail du Mont-Blanc. Mais sa préparation va être quelque peu perturbée, parce qu’il assiste impuissant à la mort d’une jeune fille. Quelques secondes auparavant il avait ramassé son écharpe rouge et, dans un geste désespéré, lui a tendu le morceau de tissu juste avant qu’elle ne tombe dans le vide.
Mais pour les enquêteurs la thèse du suicide n’est pas la plus vraisemblable. Car comment expliquer la présence des empreintes de Jamal sur l’écharpe que le cadavre portait autour du cou ?
De témoin, il devient très vite suspect. Et les preuves sont tellement accablantes qu’il n’a guère qu’une issue : prouver lui-même son innocence en tentant de comprendre l’enchaînement des faits. En se plongeant dans les archives, dans la vie de la victime, en recueillant différents témoignages, il va découvrir d’autres meurtres… et réussir à embrouiller un peu plus le lecteur.
Mais tous ces événements, tous ces faits ont une logique – soigneusement dissimulée – mais cependant implacable. Qui va conduire à un dénouement aussi surprenant que dramatique.
Michel Bussi prouve une nouvelle fois son savoir-faire et démontre que l’expression « vous ne lâcherez pas ce livre avant la fin » n’est pas si galvaudée que ça.
La remarque s’applique du reste aussi à Gravé dans le sable que l’on trouve également en livre de poche.

Autres critiques
Babelio
L’Express
France Info (Le livre du jour)
Blog Les lectures de l’Oncle Paul
Blog Mots pour mots

Extrait
« J’ai allumé les phares. La chaussée devant moi se rétrécissait. Dans la pénombre, la ligne blanche au milieu de la route devint rapidement mon seul repère. Un fil d’Ariane qui découpait mon chemin en deux parties égales. Mes yeux se concentraient sur cette ligne, hypnotisés, comme si à force de la fixer j’allais parvenir à scinder ma raison en deux chambres étanches.
La première renonçait. J’avais tout inventé. Aucune fille ne s’était suicidée il y a deux jours. Si cette jeune fille existait, elle était morte étranglée, de mes propres mains. Son visage n’était pas celui d’Océane Avril, j’avais confondu avec celui d’un autre meurtre, dix ans plus tôt, celui de sa sœur. Peut-être même avais-je étranglé également Morgane. J’étais fou, je tuais, j’oubliais, je mélangeais mes victimes. Je ne me souvenais pas non plus de Myrtille Camus, mais si j’avais assassiné Morgane Avril, alors, j’avais violé et tué aussi cette troisième fille.
Le ruban blanc dans la lumière crue des phares se déroulait lentement, jusqu’au vertige.
Je comprenais maintenant ces innocents qui avouent aux flics un crime qu’ils n’ont pas commis, après des nuits de garde à vue, après des heures d’arguments, d’hypothèses et de preuves assénés par l’accusation. Ces innocents qui finissent par croire à la vérité énoncée par d’autres, qui en viennent à douter de leurs propres certitudes, celles qu’ils possédaient en entrant dans le bureau du juge. Un virage serré. Le fil d’albâtre vira en épingle à cheveux. Non! cogna la voix dans mon crâne. Non !
La seconde chambre de ma raison résistait encore. Il existait une clé, une explication logique.
Elle était là, proche.
Il suffisait de se calmer, de réfléchir. De reprendre tous les éléments et de les assembler autrement. Il suffisait de prendre de la hauteur, du recul. De dépasser les apparences. De parler avec quelqu’un qui accepterait de me croire. Mona ?. »

A propos de l’auteur
Professeur de géographie à l’université de Rouen, Michel Bussi est devenu le 5e auteur français le plus lu en 2014 et le 1er auteur français de romans policiers en 2014 (Source GFK / tous formats). Il est l’auteur aux Presses de la Cité de Nymphéas noirs, polar français le plus primé en 2011 (Prix Polar Michel Lebrun, Grand Prix Gustave Flaubert, Prix Polar méditerranéen, Prix des lecteurs du festival Polar de Cognac, Prix Goutte de Sang d’encre de Vienne, 2011…), Un avion sans elle (Prix Maison de la Presse et Prix du Roman populaire, 2012), Ne lâche pas ma main (Prix du roman insulaire, 2013), N’oublier jamais (2014), Gravé dans le sable (2014) et Maman a tort (2015).
Ses ouvrages sont traduits dans 27 pays, les droits de plusieurs d’entre eux ont été vendus pour le cinéma et la télévision. (Source : Editions Presses de la Cité)

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4 réflexions sur “N’oublier jamais

  1. J’ai souvenir d’une histoire prenante, mais un peu compliquée, qui m’a obligée à de nombreux retours en arrière.
    Sujet souvent traité dans les feuilletons télévisés.

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