Sur la route

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Sélectionné par les « 68 premières fois »

En deux mots:
Sal, le narrateur, décide un jour de quitter New York et de rejoindre la Côte Ouest. Autour du récit de ses voyages avec son ami Dean, il nous offre une galerie de portraits impressionnants et raconte les États-Unis dans les années 1950, la musique et la drogue, les filles et l’alcool et… une certaine idée de la liberté.

Ma note:
★★★ (bien aimé)

Ma chronique:

«L’histoire c’est toi et moi et la route»

On a beaucoup écrit et commenté Sur la route de Jack Kerouac, parlé de la Beat generation, des légendes autour du manuscrit et de son auteur. Ne serait-il pas mieux de le (re)lire?

Quelques mots sur la forme avant d’en venir sur le fond, car cette dernière fait partie intégrante du mythe. L’histoire, ou la légende colportée par Jack Kerouac lui-même, veut que ce livre ait été écrit en trois semaines sur un rouleau d’une longueur de quelque 40 mètres, comme une très longue lettre adressée à son ami Neal Cassady, à San Francisco. «Je l’ai fait passer dans la machine à écrire et donc pas de paragraphes… l’ai déroulé sur le plancher et il ressemble à la route.» écrira-t-il.
Howard Cunnell, dans sa préface, explique qu’il «s’était mis au clavier, avec du bop à la radio, et il avait craché son texte, plein d’anecdotes prises sur le vif, au mot près; leur sujet: la route avec Dean, son cinglé de pote, le jazz, l’alcool, les filles, la drogue, la liberté.»
Si la vérité est sans doute plus proche d’une retranscription de notes prises en route, le rouleau original n’en existe pas moins et donne une idée des problèmes rencontrés par l’éditeur au moment de le publier. Il n’est donc guère étonnant que les refus aient été nombreux. Fort heureusement, Viking Press a donné son accord après sept années de tergiversations et après que Kerouac ait retravaillé son manuscrit. Depuis on ne compte plus les rééditions et traductions dans le monde entier.
L’histoire raconte plusieurs voyages et donne une bonne idée de ce qu’était l’Amérique au tournant des années 1940-1950. Le narrateur, Sal Paradise, vient de divorcer. À New York, en errant dans les rues, il rencontre Dean Moriarty. Ensemble, ils décident de partir vers la côte ouest, de rejoindre la Californie. Mais comme c’est bien plus le voyage que la destination qui leur plaît, ils vont reprendre la route vers l’Est puis le Sud, faisant à chaque fois de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences. Ils démontrent aussi – au moins à cette époque – que pratiquement sans un sou, il est assez facile de s’en sortir et même de faire la fête. Car l’alcool et la drogue sont omniprésents durant toute leur épopée. Quelques petits boulots ici ou là, les cadeaux d’amis plus chanceux rencontrés en chemin, le partage et une certaine insouciance président à leur destinée.
Car si un thème majeur se cristallise au fil des pages, c’est bien celui d’une recherche permanente du plaisir – artificiel ou réel – et de la liberté. Et comme ce but est partagé par de nombreux ami(e)s, il va faire émerger ce qu’on appellera plus tard la Beat generation qu’incarneront aussi Allen Ginsberg et William Burroughs, et que l’on retrouve dans le livre sous les traits de Carlo Max et Old Bull Lee. Le groupe de «Ceux qui ont la fureur de vivre, de parler, qui veulent jouir de tout. Qui jamais ne baillent, ni ne disent une banalité. Mais qui brûlent, brûlent, brûlent, comme une chandelle dans la nuit» va souvent dépasser les limites, chercher jusqu’où aller trop loin. Cela vaut en particulier pour Dean, attiré par le côté obscur.
Et si les amateurs de voyages trouveront ici un itinéraire et des descriptions de lieux (voir à ce propos la carte Détaillée réalisée par un étudiant allemand), j’aimerais souligner un autre aspect tout aussi intéressant à mes yeux: la bande-son.
Si Kerouac affirmait avoir écrit sur un rythme de jazz et de Be Bop, il a truffé son récit de références et fait de Miles Davis, Charlie Parker ou encore Lionel Hampton, pour n’en citer que trois, ses compagnons de route aussi indispensables que les filles. Car bien entendu, s’il est question d’amour de la musique, il est aussi question d’amour et de relations qui ne sont du reste pas aussi éphémères qu’on peut le penser à première vue. Marylou, le première épouse de Dean, sera de plusieurs voyages. Sal vivra avec La Môme, une mexicaine avec laquelle il travaillera dans les champs de coton, une vraie passion.
Et si cette histoire, comme l’expérience contée dans le livre, finira mal, on retiendra d’abord ce souffle, cette envie, ce désir fou de vivre intensément. Jusqu’à se brûler. Et s’agissant de Jack Kerouac, l’ambition de retranscrire cette intensité à travers un style, une écriture. Comme l’écrit William Burroughs, «il passait sa vie à écrire, il ne pensait qu’à écrire, il ne voulait rien faire d’autre.»

Sur la route. Le rouleau original
[On The Road : The Original Scroll]
Jack Kerouac
Éditions Folio Gallimard (n° 5388)
Roman
Trad. de l’anglais (États-Unis) par Josée Kamoun
Édition et préface d’Howard Cunnell. Préface de Joshua Kupetz, George Mouratidis et Penny Vlagopoulos
624 p., 9,70 €
EAN 9782070444694
Paru le 7/05/2012

Où?
Le roman se déroule aux États-Unis, le Guide du routard a eu la bonne idée de détailler tout l’itinéraire. En voici le détail.
Signalons aussi le travail d’un étudiant allemand qui a retracé tout l’itinéraire sur Google Maps

Quand?
L’action se situe dans les années 1949-1950.

Ce qu’en dit l’éditeur
« »Avec l’arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu’on pourrait appeler ma vie sur la route. […] Neal, c’est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route… »
Neal Cassady, chauffard génial, prophète gigolo à la bisexualité triomphale, pique-assiette inspiré et vagabond mystique, est assurément la plus grande rencontre de Jack Kerouac, avec Allen Ginsberg et William Burroughs, autres compagnons d’équipées qui apparaissent ici sous leurs vrais noms.
La virée, dans sa bande originale : un long ruban de papier, analogue à celui de la route, sur lequel l’auteur a crépité son texte sans s’arrêter, page unique, paragraphe unique.
Aujourd’hui, voici qu’on peut lire ces chants de l’innocence et de l’expérience à la fois, dans leurs accents libertaires et leur lyrisme vibrant ; aujourd’hui on peut entendre dans ses pulsations d’origine, le verbe de Kerouac, avec ses syncopes et ses envolées, long comme une phrase de sax ténor dans le noir.
Telle est la route, fête mobile, traversées incessantes de la nuit américaine, célébration de l’éphémère.
« Quand tout le monde sera mort », a écrit Ginsberg, « le roman sera publié dans toute sa folie. »
Dont acte.» Josée Kamoun

68 premières fois
Sélection anniversaire : le choix de Pascal Manoukian

MANOUKIAN_Pascal_©Hermance_triay

Photographe, journaliste, réalisateur, Pascal Manoukian a couvert un grand nombre de conflits. Ancien directeur de l’agence CAPA, il se consacre désormais à l’écriture. Il a publié notamment, aux éditions Don Quichotte, Le Diable au creux de la main (2013), Les Échoués (2015) et Ce que tient ta main droite t’appartient (2017) et Le Paradoxe d’Anderson et Le cercle des hommes en 2020. (Source: Éditions du Seuil)

«J’ai lu Sur la route à 16 ans, comme Kerouac l’a écrit, sur la route, le pouce levé entre Minneapolis et San Francisco, de maisons bleues en maisons bleues. C’était l’année 1971. Le monde était encore délicieusement déconnecté et nous rêvions pour lui du meilleur. Je suis tombé à l’intérieur des pages, confondant ma vie avec la sienne. Jamais depuis je n’ai retrouvé un tel sentiment de liberté. Rarement, mais parfois, en traversant un paysage ou en rentrant chez-moi, il m’arrive une fraction de seconde, comme un ancien fumeur, croisant un invétéré tirer sur une taffe, de vouloir recommencer. Kerouac, ce sont toutes nos contradictions mises en pages ou plutôt en rouleau.»

Les critiques
Babelio
Lecteurs.com
Page Wikipédia du livre
Madmoizelle.com
France Culture (Cinq lectures pour votre été)
Voyageurs du monde (Stéphane Guibourgé)
Blog Calliope Pétrichor 


Bande-annonce du film tiré du roman Sur la route de Jack Kerouac © Production FilmsActu

Extraits
« Et je les ai suivis en traînant les pieds comme je l’ai toujours fait quand les gens qui m’intéresse. Parce que les seuls qui m’intéresse sont les fous furieux, ceux qui ont la fureur de vivre, la fureur de dire, ceux qui veulent tout en même temps, ceux qui ne baillent jamais et ne préfèrent jamais de banalité, qui brûlent, brûlent, brûlent comme des chandelles rebelles dans la nuit.»

« Puis vient le jour des révélations de l’Apocalypse, où l’on comprend qu’on est maudit, et misérable, et aveugle, et nu et alors, fantôme funeste et dolent, il ne reste qu’à traverser les cauchemars de cette vie en claquant des dents. »

« J’ai rencontré Neal pas très longtemps après la mort de mon père… Je venais de me remettre d’une grave maladie que je ne raconterai pas en détail, sauf à dire qu’elle était liée à la mort de mon père, justement, et à ce sentiment affreux que tout était mort. Avec l’arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu’on pourrait appeler ma vie sur la route. Avant, j’avais toujours rêvé d’aller vers l’Ouest, de voir le pays, j’avais toujours fait de vagues projets, mais sans jamais démarrer, quoi, ce qui s’appelle démarrer. Neal, c’est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route, en 1926, pendant que ses parents traversaient Salt Lake City en bagnole pour aller à Los Angeles. La première fois que j’ai entendu parler de lui, c’était par Hal Chase, qui m’avait montré quelques lettres écrites par lui depuis une maison de correction, dans le Colorado. Ces lettres m’avaient passionné, parce qu’elles demandaient à Hal avec une naïveté attendrissante de tout lui apprendre sur Nietzsche et tous ces trucs intellectuels fabuleux, pour lesquels il était si justement célèbre. À un moment, Allen Ginsberg et moi, on avait parlé de ces lettres, en se demandant si on finirait par faire la connaissance de l’étrange Neal Cassady. Ça remonte loin, à l’époque où Neal n’était pas l’homme qu’il est aujourd’hui, mais un jeune taulard, auréolé de mystère. On a appris qu’il était sorti de sa maison de correction, qu’il débarquait à New York pour la première fois de sa vie ; le bruit courait aussi qu’il avait épousé une fille de seize ans, nommée Louanne. Un jour que je traînais sur le campus de Columbia, Hal et Ed White me disent que Neal vient d’arriver, et qu’il s’est installé chez un gars nommé Bob Malkin, dans une piaule sans eau chaude, à East Harlem, le Harlem hispano. Il était arrivé la veille au soir, et découvrait New York avec Louanne, sa nana, une chouette fille ; ils étaient descendus du Greyhound dans la 50e Rue, et ils avaient cherché un endroit où manger ; c’est comme ça qu’ils s’étaient retrouvés chez Hector, à la cafétéria que Neal considère depuis comme un haut lieu new-yorkais. Ils s’étaient payé un festin de gâteaux et de choux à la crème. »

Playlist (par ordre d’apparition dans le livre)
Source : Shut up and play the books

Jack parle du courant musical bebop qui « à cette époque, en 1947, […] faisait fureur dans toute l’Amérique. »
L’auteur parle de « la période ornithologique » du saxophoniste Charlie Parker (1920 – 1955) en référence à son titre Ornithology sur l’album Dial sorti en 1946.
Le compositeur et trompettiste Miles Davis (1926 – 1991) est évoqué.
Jack va à l’opéra de Central City et cite le nom de Lillian Russell (1860-1922), une actrice et chanteuse américaine. L’œuvre jouée est Fidelio, l’unique opéra de Ludwig van Beethoven, composé en 1804 et 1805.
Lors d’une soirée des choristes de l’opéra chantent Sweet Adeline, ce morceau publié en 1903 connut le succès en 1904 grâce à l’interprétation du groupe The Quaker City Four.
Je n’ai pas trouvé la référence du morceau dont les paroles « Le boogie, si tu sais pas le danser, moi je vais te montrer » sont censées provenir.
Le morceau Central Avenue Breakdown de Lionel Hampton (1908 – 2002) vibraphoniste, pianiste et batteur de jazz américain est évoqué.
La « chanson grandiose » Lover Man, parue en single en 1945,de la chanteuse Billie Holiday (1915 – 1959) est évoquée.
La chanson dont les paroles sont « La fenêtre elle est cassée, et la pluie, elle rentre dans la maison » est citée. Les paroles originales de ce morceau intitulé Mañana (Is Soon Enough for Me) sont « The window she is broken and the rain is comin’ in. » Ce titre a été interprété par Peggy Lee en 1947.
Jack s’isole dans un cimetière et y chante Blue Skies. Ce morceau composé en 1926 a été interprété en 1927 par Ben Selvin. On le retrouve la même année dans le film The Jazz Singer considéré comme le premier film parlant de l’histoire du cinéma.
Billie Holiday est de nouveau citée.
Dizzy Gillepsie (1917 – 1993) est évoqué. Ce compositeur, chef d’orchestre et trompettiste de jazz américain est considéré comme l’un des trois plus importants trompettistes de l’histoire du jazz avec Miles Davis et Louis Armstrong (1901 – 1971). Il a participé à la création du style Bebop et contribué à introduire les rythmes latino-américains dans le jazz.
Jack parle d’un « disque de bop endiablé » qu’il vient d’acheter, son titre : The Hunt. « Dexter Gordon et Wardell Gray y soufflent comme des malades, devant un public qui hurle ; ça donne un volume et une frénésies pas croyables. » Cet album est sorti en 1947.
Neal écoute le morceau A fine romance joué par une boite à musique. Ce titre a été écrit en 1936 pour le film musical Swing Time avec Fred Astaire et Ginger Rogers. Ce morceau été également interprété par Bille Holiday, Louis Armstrong et Ella Fitzgerald.
Les opéras de Verdi sont évoqués.
Le « grand pianiste de jazz » anglo-américain George Shearing (1919 – 2011) est cité, puis le batteur Denzel Best (1917 – 1965) « immobile à sa batterie ».
L’émission de radio Chicken Jazz’n Gumbo Disc-jockey Show, diffusée depuis La Nouvelle Orléans est citée.
Jack et Neal vont voir Slim Gaillard (1916 – 1991) dans un « petit night-club de Frisco ». Ce chanteur de jazz y interprète les morceaux Cement Mixer et C-Jam Blues.
Toujours dans un bar le morceau Close your eyes est chanté. Ce titre écrit en 1933 a été interprété par de nombreux artistes dont Harry Belafonte (1949), Ella Fitzgerald (1957), Peggy Lee (1963), Queen Latifah (2004)…
Évocation de Ed Saucier, un altiste (joueur de alto, instrument proche du violon) de San Francisco.
Le morceau suivant n’est pas cité explicitement dans le rouleau original mais il l’est dans la version de Sur la route publiée en 1957. Il s’agit du titre Congo Blues du Red Norvo Sextet enregistré en 1945. Red Norvo (1908 – 1999) était un vibraphoniste, xylophoniste et joueur de marimba américain. Jack Kerouac fait d’ailleurs une erreur en citant ce morceau, il l’annonce comme étant un des premiers morceaux de Dizzy Gillespie alors que si celui-ci joue bien sur ce titre il s’agit d’une œuvre collective du Red Norvo Sextet. De plus Max West qui est censé jouer de la batterie sur ce titre était en réalité un… joueur de baseball.
L’accident de voiture de Stan Hasselgård (1922 – 1948), « célèbre clarinettiste de bop » suédois, est évoqué.
Le timbre de voix de « Prez Lester » est évoqué. Prez (le prédisent) est le surnom de Lester Young (1909 – 1959) un saxophoniste, clarinettiste et compositeur de jazz américain.
Les noms de Charlie Parker, Miles Davis, Louis Armstrong et Roy Eldrige (1911 – 1989) avec « son style vigoureux et viril » sont cités. Puis viennent d’autres noms dans l’histoire du jazz racontée par Kerouac : Count Basie (1904 – 1984), Benny Moten (1894 – 1935), Hot Lips Page (1908 – 1954), Thelonious Monk (1917 – 1982) et de nouveau Gillespie et Lester Young.
Kerouac assiste à une prestation de George Shearing qui est accompagné des musiciens Denzel Best, John Levy (1912 – 2012) et Chuck Wayne (1923 -1997).
L’émission radiophonique de Symphony Sid alias Sid Torin (1909 – 1984) qui passe « les derniers morceaux de bop » est évoquée.
Un disque de Willis Jackson (1932 – 1987) est joué, autographié Willie dans le livre. Une nouvelle fois le morceau n’est pas cité dans le rouleau original alors qu’il l’est dans le livre publié, il s’agit de titre Gator tail sur lequel Willis Jackson est accompagné du Cootie Williams Orchestra.
Nouvelle évocation de Gillepsie « on mettra un disque de Gillespie vite fait, et d’autres de bop ».
Des titres de Lionel Hampton, ainsi que de Wynonie Blues Harris (1915 – 1969) et Lucky Millinder (1900 – 1966), tous deux musiciens de rhythm and blues, sont joués dans un juke-box « histoire que ça balance ». Un nouveau morceau non référencé dans le rouleau original est évoqué dans la version publié du livre, il s’agit du titre I like my baby’s pudding de Wynonie Blues Harris. Ce titre aux paroles à double sens parlant de femmes et d’alcool est sorti en 1950.
Au Mexique un « juke-box des années trente jouait de la musique de campesinos (paysans) ».
Des titres de Perez Prado sont joués. Jack et Neal dansent avec des filles sur More mambo jambo, Chattanooga de mambo, Mambo numero ocho et Mambo jambo.

À propos de l’auteur
Jack Kerouac est né en 1922 à Lowell, Massachusetts, dans une famille d’origine canadienne-française.
Étudiant à Columbia, marin durant la Seconde Guerre mondiale, il rencontre à New York, en 1944, William Burroughs et Allen Ginsberg, avec lesquels il mène une vie de bohème à Greenwich Village. Nuits sans sommeil, alcool et drogues, sexe et homosexualité, délires poétiques et jazz bop ou cool, vagabondages sans argent à travers les États-Unis, de New York à San Francisco, de Denver à La Nouvelle-Orléans, et jusqu’à Mexico, vie collective trépidante ou quête solitaire aux lisières de la folie ou de la sagesse, révolte mystique et recherche du satori sont quelques-unes des caractéristiques de ce mode de vie qui est un défi à l’Amérique conformiste et bien-pensante.
Après son premier livre, The Town and the City, qui paraît en 1950, il met au point une technique nouvelle, très spontanée, à laquelle on a donné le nom de « littérature de l’instant » et qui aboutira à la publication de Sur la route en 1957, centré sur le personnage obscur et fascinant de Dean Moriarty (Neal Cassady). Il est alors considéré comme le chef de file de la Beat Generation. Après un voyage à Tanger, Paris et Londres, il s’installe avec sa mère à Long Island puis en Floride, et publie, entre autres, Les Souterrains, Les clochards célestes, Le vagabond solitaire, Anges de la Désolation et Big Sur. Jack Kerouac est mort en 1969, à l’âge de quarante-sept ans. (Source: Éditions Gallimard)

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Une réflexion sur “Sur la route

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