Le vieil incendie

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Finaliste du Prix Medicis 2023
En lice pour le prix Wepler-Fondation La Poste 2023

En deux mots
En un peu plus d’une semaine, du 6 au 14 novembre, Agathe va aider sa sœur Véra à vider la maison familiale après le décès de leur père. Partie aux États-Unis, elle n’est plus revenue depuis des années et appréhende ce séjour qui va lui rappeler des souvenirs pas forcément heureux.

Ma note
★★★★ (j’ai adoré)

Ma chronique

Mon père, ma sœur et mon malaise

Dans son nouveau roman, Elisa Shua Dusapin raconte les retrouvailles de deux sœurs après la mort de leur père. En vidant la maison familiale, elles vident aussi tout ce qu’elles ont sur le cœur. Leurs ressentiments, leurs incompréhensions, leur… amour.

Agathe a passé son enfance dans le Périgord avant de partir dans une famille d’accueil aux États-Unis. Ce séjour, qui devait durer le temps du lycée, s’est prolongé. Désormais, elle vit et travaille outre-Atlantique. Quand s’ouvre ce court roman, elle revient après des années d’absence pour aider sa sœur à vider la maison familiale qui a été vendue.
Leurs retrouvailles se font dans une ambiance lourde, car Véra, de trois ans sa cadette, a ressenti le départ d’Agathe comme une trahison. Car sa sœur a choisi l’exil après l’aphasie dont elle a été victime. Sans doute n’a-t-elle pas supporté la charge mentale de son quotidien auprès de sa cadette qui ne parlait plus. Elle l’a certes aidée à surmonter son handicap, constaté sa volonté d’apprendre à lire et à écrire, mais elle a aussi dû faire face à l’incompréhension et aux quolibets des collégiennes, volontiers cruelles.
Très vite, elle va pourtant se rendre compte que Véra a changé, que les années de séparation lui ont plutôt été bénéfiques, même si elle a sans doute aussi été contrainte de s’adapter. Car il a bien fallu qu’elle s’occupe de son père durant ses dernières années d’existence, remplir les tâches ménagères et gérer les questions administratives, cuisiner et trouver le moyen de communiquer sans pouvoir parler. Elle va aussi constater l’efficacité de son organisation pour vider la maison, au point d’avoir soudain peur de finir trop vite et d’avoir du temps disponible qu’il lui faudrait bien partager avec sa sœur.
Alors, elle souligne qu’elle n’est pas en vacances et qu’elle doit travailler à l’adaptation en série de « W ou le souvenir d’enfance », le roman de Georges Perec. La production l’a choisie comme dialoguiste et vu la renommée des acteurs pressentis, elle n’a pas droit à l’erreur.
Alors que les souvenirs ressurgissent, qu’elle croise une ancienne connaissance, leur relation va prendre une autre tournure.
Depuis Hiver à Sokcho, on sait combien Elisa Shua Dusapin aime les ellipses et la suggestion. Ici, son style tout en retenue fait merveille. On ressent plus qu’on exprime des émotions à fleur de peau. Cette économie de moyens nous offre ainsi quelques jolies formules, comme lorsqu’Agathe relate sa rencontre avec Irvin, qui partage désormais sa vie à New York: «tout ce que j’avais connu s’est révélé idiot face à ma découverte de sa peau contre la mienne.» En une phrase tout est dit. Et fort joliment.

Le vieil incendie
Elisa Shua Dusapin
Éditions Zoé
Roman
144 p., 16,50 €
EAN 9782889072460
Paru le 22/08/2023

Où?
Le roman est situé dans le Périgord, entre Limoges et Périgueux. On y évoque aussi Sarlat et New York.

Quand?
L’action se déroule de nos jours.

Ce qu’en dit l’éditeur
Après quinze ans d’éloignement, Agathe, scénariste à New York chargée d’adapter un roman de Perec, retrouve Véra, sa cadette aphasique, dans la bâtisse du Périgord où elles ont grandi. Elles ont neuf jours pour la vider. Véra a changé, Agathe découvre une femme qui cuisine avec agilité, a pris soin de leur père décédé, et rétorque à sa sœur « Humour SVP » grâce à son smartphone dont elle lui tend l’écran. Les pierres des murs anciens serviront à restaurer le pigeonnier voisin, ravagé par un incendie vieux d’un siècle. C’est dans la campagne minérale de Dordogne qu’Elisa Shua Dusapin installe son quatrième roman, peut-être le plus personnel à ce jour. À travers un regard précis, empreint de douceur, elle confronte la violence des sentiments entre deux sœurs que le silence a séparées.

Les critiques
Babelio
Lecteurs.com
Actualitté (Hocine Bouhadjera)
RTS (Quartier livre)
RTS (Sarah Clément)
Slate (Thomas Messias)
RJB
Blog de Francis Richard
Blog Mémo Émoi


Elisa Shua Dusapin présente «Le vieil incendie » © Production Éditions Zoé

Les premières pages du livre
6 NOVEMBRE
À cause de la pluie, j’ai manqué le panneau du village. Elle a brouillé les vallons, effacé les ornières, j’ai fini par progresser à l’aveugle et m’arrêter sur le bas-côté. Toute cette eau qui s’abat sur le capot. La tempête a commencé hier. Je n’ai croisé personne depuis la sortie de l’autoroute. Même si la radio recommandait de ne pas prendre la route, je n’avais pas le choix. Il est dix-sept heures, le ciel anthracite. Je n’ai pas réussi à régler l’inclinaison du siège. J’attends, très droite, abrutie par le fracas. Au moins, la camionnette a l’air solide. On dirait un véhicule de voirie, couleur plasma. J’ai insisté sur l’aspect pratique au service de location. Une heure passe. Enfin les trombes s’atténuent. Je redémarre. Le GPS m’enfonce dans la forêt. Bientôt, ni pluie ni lumière ne transpercent le toit végétal. J’allume les grands phares. Le volant colle. Je roule sur des kilomètres au ralenti, devinant le chemin entre les pistes sous les ronces, jusqu’à déboucher au pied d’une pente raide. Un peu plus haut, le portail est ouvert. Pour la première fois, je refais les gestes de mon père. Je passe en première, accélère, les roues patinent dans la rocaille mais elles tiennent bon, je coupe le moteur devant la maison. L’ampoule automatique s’allume. Un lapin fuit. La bâtisse a l’air fatiguée, le toit affaissé sur les briques comme un géant asphyxié par le lierre. Une voiture est garée sous le noisetier. La fougère écartèle les marches du perron. Par la fenêtre, je devine de la lumière. Je me plaque contre l’œillet de sécurité, recule aussitôt. Je ne m’attendais pas au visage de ma sœur, front énorme, sourcils écartés, yeux de poisson, ma sœur enflée par cette loupe que mon père prétendait avoir délibérément installée à l’envers. D’après lui, nous n’avions rien à craindre ni à cacher, nos richesses étaient intérieures et le monde entier devait savoir que les plus belles personnes vivaient ici.
—Salut. Ma voix a sonné plus fort que prévu. Véra répond par un sourire trop grand pour sa bouche. Elle me prend la valise des mains, la pose en bas des escaliers dans la cuisine. Je retrouve le sol de pierre, les meubles en bois, la porte de la salle de bains dans l’ombre de la cheminée. Je ne l’avais pas connue ainsi, l’âtre bouché par des livres. Au-dessus de la table, une cage à oiseaux remplace le luminaire. Des fromages s’entassent derrière les barreaux.
Véra me montre les escaliers puis se désigne au plan de travail, je dois m’installer pendant qu’elle termine la préparation du repas. Je l’ai connue bordélique. Je la complimente. Elle écrit sur son téléphone, me montre l’écran: «C’est pour bien t’accueillir.» Je réponds un peu sèchement que nous sommes sœurs et c’est aussi chez moi, passons-nous de ce genre de politesse. Elle allume le gaz d’un geste précipité. Je ne peux m’empêcher d’ajouter:
—Surtout qu’on ne va rien garder.
L’escalier chuinte sous mes chaussettes. Je dois prendre garde à ne pas glisser. La chambre de nos parents est entrouverte. Je reste sur le seuil, dans le courant d’air de la porte-fenêtre mal isolée. Parquet noir. Au cœur de la pièce, le grand lit, la nudité du matelas, pas de draps ni de couverture. Je me demande encore comment mes parents pouvaient dormir sans paroi derrière la tête. Je referme la porte, vaguement soulagée. Je ne sais pas ce que j’appréhendais le plus, dormir dans ce lit, ou partager notre chambre avec ma sœur maintenant que nous sommes adultes. Son parfum sucré me prend la gorge. Elle a conservé nos lits superposés. Ce soir, leur vision me chagrine. Le fer forgé paraît trop fin pour nous supporter. La commode et le bureau sont à leur place, aussi joufflus qu’avant, peinture saumon. Je m’assure de capter internet. Je vais passer neuf jours ici, dois pouvoir communiquer avec mes collègues. Le réseau n’affiche qu’une seule barre. Parfois elle disparaît. En me penchant à la fenêtre, j’aperçois la camionnette. Sa couleur orange me fait rire. On dirait un gros bourdon. Elle détonne autant que ma sœur et moi réunies pour la première fois depuis le décès de mon père, il y a cinq ans. Véra a servi du vin dans les verres en cristal. Tendue par ce cérémonial, je dis que je ne bois pas.
Elle hausse les sourcils, reverse le vin dans la bouteille, ça coule, j’essuie avec mon pull puis le retire, j’ai chaud. La vaisselle en bambou m’est étrangère. Avec fierté, Véra me montre l’emballage du fromage orné de châtaignes, puis la cheminée: c’est un fromage fumé. Je chasse la pensée qu’il est au lait cru. Elle a préparé une salade d’endives avec figues et noix. Je lui demande si elle a réfléchi à notre façon de procéder ces prochains jours, moi pas, j’ai été très occupée. Elle pianote: «Bravo pour ton prix.»
Je murmure que c’est gentil. Je ne sais pas ce qu’elle sait des films que j’ai écrits. Le dernier vient d’être récompensé dans un festival italien, je n’ai pas pu m’y rendre et de toute façon, je ne l’avais pas invitée.
—Tu as des nouvelles d’Octave? je demande d’une voix que j’aimerais neutre.

Elle hoche la tête, bien sûr, elle montre les figues, les noix, ça vient de lui… Je la coupe. Je dis qu’en ce qui me concerne, il n’y a rien que je veuille garder. Qu’elle fasse son tri, nous déposerons le reste à la décharge. Ses doigts se crispent sur son téléphone. Du menton, elle désigne l’armoire, la cuisine, la salle de bains. Je lève les yeux, nous n’allons tout de même pas fouiller là-dedans? Son visage s’illumine dans le rétroéclairage de son écran:
«Comme tu veux.»
Je me radoucis. C’est que j’ai du travail. J’ai pris du retard. Il va falloir que je m’isole pour écrire. Avec une simplicité qui me décontenance, elle me remontre l’écran: «Comme tu veux.» Puis m’interroge sur mon actualité. J’évoque le dernier mandat, l’adaptation du roman de Georges Perec, W ou Le souvenir d’enfance. Véra ponctue mes phrases par des sourires. Je feins la nonchalance en évoquant le prestige de la production, la renommée des acteurs pressentis, celle de mes coscénaristes. Nous devons créer six épisodes. Le tournage est prévu dans deux ans. Véra applaudit. Je nuance. Adapter ce texte n’est pas simple. Et je ne suis que dialoguiste. Je commence à présenter Perec, elle hoche vivement la tête, elle sait, elle a lu La Disparition.
—Tu lis?
Elle fait signe que c’est évident.
—Je ne sais pas, mon père…
Silence.
—Je veux dire papa. Il ne m’avait pas dit. Sans se départir de son sourire, Véra me sert les dernières figues. J’avais quinze ans, Véra douze, quand je suis partie aux États-Unis. Le séjour devait durer le temps du lycée, dans une famille d’accueil. Véra ne parlait plus depuis longtemps. Elle apprenait à lire et à écrire, mais je ne la pensais pas à ce point capable.
—Et toi, ça va? je demande, réalisant que je ne lui ai posé aucune question depuis mon arrivée.
Nos derniers échanges remontent à l’an passé, pour son déménagement à Périgueux. Jusqu’alors, elle avait vécu ici avec mon père, même après sa mort. Je l’ai aidée à distance. Le studio était déjà meublé, elle ne voulait rien emporter de notre maison d’enfance sans mon accord. Maintenant que sa vente est signée, Véra comptait sur ma venue pour la vider. Je lis par-dessus son épaule. Elle a un geste agacé, je dois lui laisser le temps. Je lui demande pardon, me ressers de salade. À la suite d’un remaniement parcellaire, notre maison n’est plus considérée comme une métairie du château voisin, le Pigeon Froid, de la famille d’Octave. Les normes de sécurité ont changé. Pour leur obéir, nous devrions revoir le toit, le chauffage, le système électrique, nous n’avons pas les moyens, avons accepté l’offre d’un camping qui va raser. Octave souhaite récupérer nos pierres pour la réfection du pigeonnier.

Véra me montre l’écran. Le travail en boutique l’ennuyait. Elle se forme en stabilisation florale.
—En stabilisation?
«Je fais des fleurs qui ne fanent pas grâce à la chimie.»
Je prends l’air inspiré.
—Et ça marche?
«Ça dépend des fleurs.» Je précise, je parlais du commerce. Elle hausse les épaules: «Les gens ne veulent plus s’embêter.» Nous débarrassons la table.
—C’est vrai que les fleurs ne poussent pas en novembre, finis-je par dire platement.
Véra ne tarde pas à se coucher. Je reste au salon, pénétré par la nuit. Les lampes à pied font des demi-pénombres chaleureuses mais je ne suis pas à l’aise. Les fenêtres n’ont pas de rideaux. Je vois mon reflet sur le canapé cerclé de noir, dans le ronron du réfrigérateur, l’odeur du fromage que Véra a remis dans la cage. Je me sens oppressée par la cheminée bouchée, les tournesols de Van Gogh punaisés par dizaines. Mon père collectionnait les affiches de théâtre et d’expositions d’art. Il n’allait pas les voir et n’accordait pas d’importance au nom des artistes, mais choisissait les images les plus colorées pour en barder la maison. Je me sens lasse face au grand débarras. Si nous mettions le feu aux livres, il ne resterait que les pierres, ce serait le plus simple, étant donné qu’elles sont tout ce qu’il nous est demandé de préserver. Je remets le tri des e-mails au lendemain et passe la soirée à traîner sur mes messageries instantanées, inquiète du silence d’Irvin. C’est bientôt le soir à New York. Il aurait eu le temps de m’écrire. Je suis tentée d’attendre qu’il se manifeste en premier, me trouve puérile, lui souhaite une bonne nuit, je suis bien arrivée. J’hésite. Ajoute qu’il me manque. La salle de bains est fidèle à mon souvenir. On dirait une caverne, sol et murs de pierre brute. Véra m’a préparé une serviette, bien pliée sur le buffet. Il m’a toujours dégoûtée avec ses trous de vers, même s’ils sont traités. Elle a retiré ses bijoux. Style ethnique, plumes, coquillages. J’ouvre un tiroir. Il est plein d’ambre, colliers, broches. Je repousse du pied le tapis mouillé, entre dans la cabine de douche et fais disparaître des cheveux de Véra dans le siphon. J’espère ne pas le boucher. Je reste longtemps sous l’eau brûlante. Mes cheveux gardent la trace de l’élastique, ils ont séché avec la chute des hormones. Je ne sais pas quand reviendront mes règles. Je me tourne vers la pierre. J’ai encore le réflexe de chercher un appui quand je suis nue, de ne pas baisser les yeux sur ce bas-ventre qu’Irvin prétend ne jamais voir gonflé. D’après lui, c’est dans ma tête. Il veut me rassurer. Ce n’est pas sa faute. Il ne l’a pas vu se vider le long des jambes, rougir l’eau puis disparaître dans le tuyau. Il ne sait rien de mon corps. Moins j’essaie de faire de bruit, plus les marches craquent. La chambre baigne dans la lumière verdâtre de nos téléphones en train de se recharger. Seule la tête de Véra dépasse de la couverture, les mains en dôme sur la poitrine. Ses habits en boule sur la commode. L’échelle couine, les draps crissent. Bercée par l’odeur de lessive, je m’endors dans l’instant. »

Extrait
« J’ai rencontré Irvin un 14 novembre, le jour du Pickle Day, la fête juive du concombre en saumure. Son cabinet de conseil se trouvait quelques rues plus loin. Il profitait d’une pause. Ambiance foraine. Quand il m’a aperçue, il a acheté un deuxième cornichon, est venu me l’offrir en disant qu’il était sûrement trop salé. Irvin ne connaissait rien au monde du cinéma. Et tout ce que j’avais connu s’est révélé idiot face à ma découverte de sa peau contre la mienne.
Je lui ai parlé dès que j’ai su. J’avais mis le retard du cycle sur le compte du stress. Il a arrêté le feu sous l’eau des pâtes avant de s’approcher pour poser sa main sur mon ventre avec une délicatesse agaçante. Il a dit que je serais magnifique avec un gros ventre. J’ai rétorqué qu’il l’était tous les mois, gros, enflé, insupportable, avant mes règles. Irvin a retiré sa main, cherché mon regard. Il m’a enlacée. J’ai enfoui ma tête dans son cou pour faire semblant d’être joyeuse. Cacher ma peur. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Il m’était arrivé, dans le désir, de lui demander de jouir en moi. Une part de moi voulait être enceinte, je crois, pour l’expérience. Mais on ne tombe pas enceinte pour voir ce que ça fait, ma grande, ironise encore ma petite voix. » p. 64-65

À propos de l’autrice
DUSAPIN_Elisa_Shua_BNJElisa Shua Dusapin © Photo DR – BNJ

Issue d’une union entre un père français et une mère originaire de Corée du Sud, Elisa Shua Dusapin a passé son enfance entre Paris, Séoul et Porrentruy. Elle a fait ses débuts littéraires en 2016 avec Hiver à Sokcho, publié chez Zoé, qui a remporté plusieurs prix dont le Robert-Walser, l’Alpha, le Régine-Deforges, et le Prix Révélation SGDL. Elle a ensuite écrit Les Billes du Pachinko en 2018, couronné par le Prix suisse de littérature et le Prix Alpes-Jura, suivi de Vladivostok Circus en 2020, qui a été en lice pour le Prix Femina. Ses œuvres connaissent une renommée internationale avec des traductions à travers le globe. En 2021, la version anglaise de Hiver à Sokcho a été honorée par le National Book Award for Translated Literature. Elisa Shua Dusapin est devenue la première écrivaine francophone contemporaine à décrocher cette distinction, l’un des plus prestigieux prix littéraires aux États-Unis.

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